Les laits animaux: Faut-il vraiment préférer le lait de chèvre, de brebis, d’ânesse… au lait de vache ?
Et vous, vous donnez quoi comme lait à votre bébé ?
Les laits animaux: La question est posée à longueur de forums le plus souvent par des jeunes mamans curieuses de connaître la différence entre les formules classiques (les laits maternisés à base de lait de vache et les laits dits de croissance) et les produits pour nourrisson qui se sont multipliés ces dernières années où lait de soja, d’amande, de chèvre ou encore de brebis ont parfois pris la place des préparations traditionnelles.
Les laits animaux: Dans ces discussions, les interrogations et les doutes affleurent parfois, mais les effets de mode sont le plus souvent victorieux.
Dans cette sourde bataille entre le lait de vache et les autres, ces derniers sont en effet souvent affublés des plus grandes qualités en particulier contre les troubles digestifs des nourrissons ou leurs colères inconsolables.
Les laits animaux: Une tendance qui horripile le professeur Bertrand Chevallier, chef du pôle pédiatrie de l’hôpital Ambroise Paré (Boulogne). « Jusqu’aux six mois de leur enfant, les parents suivent à peu près les conseils du médecin. Mais après, ils consultent moins et beaucoup n’en font qu’à leur tête. Ils picorent les conseils de la copine, de la voisine ou glanent des idées sur des forums Internet où l’on peut lire des choses délirantes ! Par exemple, une maman qui raconte que depuis qu’elle donne du lait d’amande à son bébé, il a moins de coliques, et aussitôt dix mamans, lasses des pleurs du soir, suivent ce très mauvais conseil », s’irrite le spécialiste.
Hier à l’instar du pédiatre, les représentants du Syndicat français des aliments de l’enfance (SFAE) ont au cours d’une conférence de presse sonné l’alerte quant à ces tendances inquiétantes, que le professeur Chevallier n’hésite pas à qualifier de « maltraitance nutritionnelle ».
Concernant les autres laits animaux provenant d’autres animaux que la vache (chèvre, brebis, ânesse), ils présentent tous de multiples problèmes :
-carences en fer et en vitamines (A, C, D, B9 et B12) pour le lait de chèvre,
-teneur en protéines bien trop élevée pour le lait de brebis
-contrôle infectieux laissant à désirer pour le lait d’ânesse.
Les laits végétaux ne répondent guère mieux aux exigences qu’impose l’alimentation des plus jeunes. « Ils exposent l’enfant à des carences et à des excès qui surchargent les reins. Leur utilisation chez les nourrissons peut retentir gravement sur leur santé », martèle le professeur Chevallier.
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